2010
BREAKING THE ICE
ASCENSION DU MONT BLANC PAR UN GROUPE DE JEUNES ISRAÉLO-PALESTINIENS
2010
BREAKING THE ICE
ASCENSION DU MONT BLANC PAR UN GROUPE DE JEUNES ISRAÉLO-PALESTINIENS
2010
BREAKING THE ICE
ASCENSION DU MONT BLANC PAR UN GROUPE DE JEUNES ISRAÉLO-PALESTINIENS
2010
BREAKING THE ICE
ASCENSION DU MONT BLANC PAR UN GROUPE DE JEUNES ISRAÉLO-PALESTINIENS
2010
BREAKING THE ICE
ASCENSION DU MONT BLANC PAR UN GROUPE DE JEUNES ISRAÉLO-PALESTINIENS
2010
BREAKING THE ICE
ASCENSION DU MONT BLANC PAR UN GROUPE DE JEUNES ISRAÉLO-PALESTINIENS

breaking the ice

ils et elles ont atteint le sommet du mont blanc !

«Breaking The Ice» était composé de quatre Palestiniens, Malek, Lobna, Nadim, Shadi, et de quatre Israéliens, Ori, Tomer, Shiri et Golan, venus dans l'espoir de gravir le Mont Blanc. Le groupe était remarquable et les huit ont atteint le sommet par une journée ensoleillée mais très froide.



témoignages

Le programme Breaking the Ice a eu un impact positif sur ma vie à de multiples niveaux. Premièrement, la formidable aventure et le défi des montagnes, ainsi que la joie d’avoir été sélectionné pour un tel projet, ont été une leçon de confiance en soi et de réalisation de buts personnels.


Deuxièmement, beaucoup de nouveaux amis et de personnes très intéressantes sont devenues une part intégrante de ma vie au jour le jour. A commencer par mes propres partenaires (Juifs et Arabes) ainsi que plusieurs amitiés par ricochet. C’est une autre leçon, celle-ci sur les relations humaines, l’amitié et l’engagement.

Le troisième changement est d’un ordre plus global. Aujourd’hui je suis incomparablement plus conscient de problématiques politiques et sociales. J’ai le sentiment que ma capacité de jugement a évolué vers un point de vue plus équilibré et moins biaisé, maintenant que “je sais ce que l’autre coté pense” et que je passe beaucoup de temps engagé dans ces défis. J’en suis venu à réaliser que ce que nous percevons comme justice, égalité, liberté et démocratie – ne sont pas ce qu’ils paraissaient être.

Dans mon pays aujourd’hui, que vous soyez juif ou non, la majorité de la population se voit refuser beaucoup de droits publics généraux et sociaux. De la corruption à tous les niveaux et de toute sorte est révélée au quotidien. Le public réalise qu’il y a toujours quelqu’un avec un intérêt personnel qui tire les ficelles en vue de profits à court terme au détriment des intérêts à long terme de la société. Ceci veut dire que le gouvernement et tout ce qu’il représente sont maintenant mis en doute, tout comme par ricochet la loyauté du public envers l’état et ses fondamentaux.

Sur ce sujet, je pense que «l’Etat» a toujours fait en sorte que les « gens » pensent qu’arabes et juifs ne peuvent pas vivre ensemble, que les juifs doivent vivre dans un état juif, que tous les arabes essaient d’éliminer tous les juifs, que l’on doit choisir entre être «avec nous» ou «contre nous». Cette vision, associée à un extrémisme croissant (provenant largement du côté juif) m’apparaît clairement comme une division forcée entre juifs et arabes qui ne sert que les profits d’un petit groupe et ce à court terme, et que le reste d’entre nous payent, et continueront de payer, le prix élevé de politiciens étroits d’esprits et myopes. Au final, je me sens moins enclin à m’identifier aux aspirations de «l’Etat».

Le dernier changement, et pas des moindres, concerne le conflit. Grâce aux trois processus dont je viens de parler, je comprends mieux maintenant les rôles et les significations de notions telles que le sionisme, les juifs, la politique internationale, le colonialisme et les forces dans l’histoire de ce conflit. C’est pour cela que je pense avoir une vision moins biaisée (à présent). Pour la première fois, je me sens capable de penser à des choses comme par exemple que ceux qui ont été tués en 1948 mais qui n’étaient pas juifs ne sont commémorés nulle part. C’est ce que les arabes veulent dire quand ils disent que le drapeau et l’hymne national ne les représentent pas.




Comment résumer ce que j’ai vécu en quelques mots ? Ceci n’est pas facile, en tous les cas pas pour moi. Je considère cette expédition plutôt comme un cheminement qui a été composé de trois niveaux de relations: des relations au niveau intrapersonnel (comment me suis-je sentie en tant que personne durant ce cheminement, ce que j’ai ressenti, pensé, et comment je me suis comportée), le niveau interpersonnel (comment je me suis sentie en relation avec tous les autres participants autour de moi) et le niveau intergroupe (comment je me suis sentie en tant que juive israélienne en relation avec les arabes israéliens qui ont participé à l’expédition).


Franchement, le niveau le plus fort a été le niveau intrapersonnel. Je pense avoir vécu une expérience unique, unique dans une vie. Un autre niveau qui a été important pour moi a été le niveau interpersonnel – la relation entre tous les participants, quelle que soit leur origine, juive israélienne ou arabe israélienne. Le dernier changement, et pas des moindres, concerne le conflit.


Grâce aux trois processus dont je viens de parler, je comprends mieux maintenant les rôles et les significations de notions telles que le sionisme, les juifs, la politique internationale, le colonialisme et les forces dans l’histoire de ce conflit. C’est pour cela que je pense avoir une vision moins biaisée (à présent). Pour la première fois, je me sens capable de penser à des choses comme par exemple que ceux qui ont été tués en ’48 mais qui n’étaient pas juifs ne sont commémorés nulle part. C’est ce que les Arabes veulent dire quand ils disent que le drapeau et l’hymne national ne les représentent pas».


En tant que psychologue, cette expédition a été un terrain d’expérimentation en psychologie sociale merveilleux. Toutes les théories abstraites que j’ai étudiées ont soudain pris corps et sont devenues une matière vivante. Le troisième niveau – le niveau intergroupe – a été pour moi le plus superficiel (et je pense que c’est bien ainsi). J’ai passé des moments merveilleux avec certains des participants et j’ai eu des disputes avec d’autres, mais aucune ne fut conditionnée par la religion ou la nationalité. J’ai de bons souvenirs des juifs israéliens et des arabes israéliens et de ce que j’ai vécu avec eux. A la réflexion, je ne pense pas à mes amis (de cette expédition) en tant que juifs ou arabes, je pense à eux en tant qu’amis, en tant que personnes, en tant qu’êtres humains.





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