2015
HER VOICE
SÉJOUR D’ÉTUDIANTES DE HAÏFA EN DIALOGUE AU BEIT HAGEFEN
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HER VOICE
SÉJOUR D’ÉTUDIANTES DE HAÏFA EN DIALOGUE AU BEIT HAGEFEN
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SÉJOUR D’ÉTUDIANTES DE HAÏFA EN DIALOGUE AU BEIT HAGEFEN
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SÉJOUR D’ÉTUDIANTES DE HAÏFA EN DIALOGUE AU BEIT HAGEFEN
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SÉJOUR D’ÉTUDIANTES DE HAÏFA EN DIALOGUE AU BEIT HAGEFEN
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SÉJOUR D’ÉTUDIANTES DE HAÏFA EN DIALOGUE AU BEIT HAGEFEN
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HER VOICE
SÉJOUR D’ÉTUDIANTES DE HAÏFA EN DIALOGUE AU BEIT HAGEFEN

her voicE

HER VOICE / KOLE’H / SAOUTEK



«Sa voix» au féminin, en hébreu et en arabe



Proposé par Olfat Haider en collaboration avec Beit Hagefen et Sylvie Berkowitsch-Gassenbauer, ce projet a concerné un groupe de jeunes filles de 16-17 ans recrutées et sélectionnées dans des écoles de Haïfa. Elles ont mené un travail de dialogue de plus de cinq mois en Israël avant de venir en Suisse. 
Her Voice (Kole'h / Saoutek, en hébreu et arabe et au féminin), sa voix, sa voix à elle, c’est ainsi qu’a choisi de se nommer ce groupe de 14 étudiantes de Haïfa âgées de de 16-17 ans.

Accompagnées d’Olfat Haider et de Raz Parker, sous la supervision de Sylvie Berkowitsch-Gassenbauer, elles forment un team multiculturel. Ethiopiennes, Arabes, Juives et Arménienne, elles ont opté pour ce nom pour faire entendre chacune leur voix en parlant d'une part de leur identité féminine, d'autre part de leur identité nationale. Ce sont leurs deux pôles de réflexion. En dehors des premières et dernières rencontres (faire connaissance et se présenter au groupe au début, puis à la fin, conclusion, rêves, espoirs, etc…), le programme de dialogue est axé autour de trois thèmes: identité féminine et nationale, communication interpersonnelle et écoute, le conflit (les deux narratifs, l'impact du conflit sur leur vie).
En Suisse, le groupe a coexisté, s'est découvert des points communs et a expérimenté les différences culturelles au cœur d’une tierce culture, celle de notre pays. Une semaine « amazing ». 


un groupe multiculturel


Vous avez dit groupe multiculturel ? Jugez plutôt : quatorze jeunes filles de 16-17 ans, juives, chrétiennes et musulmanes, blanches et noires, d’origine israélienne, palestinienne, polonaise, éthiopienne et arménienne ont débarqué du train à l’aéroport Ben Gourion en provenance de Haïfa. Objectif : la Suisse. Plusieurs d’entre elles n’étaient jamais sorties du pays, jamais montées dans un avion. Accompagnées d’Olfat Haider et de Raz Parker, elles viennent de passer « an amazing » semaine ! Présente à leurs côtés, Sylvie Berkowitsch-Gassenbauer se met au clavier pour nous faire partager, en trois volets, ce temps privilégié :

Récit du séjour


Le premier moment très fort, c’est cet accueil à Genève, les sourires, les poignées de main, les pique-niques copieux et délicieux… Et quelques heures plus tard, c’est la stupéfaction, « amazing ! », ont-elles toutes dit devant le chalet et l’organisation inouïe dont elles sont les témoins : le chalet est entièrement prêt à recevoir dix-sept personnes ! Le dîner est préparé et les fruits rouges sont déjà au frigo pour le dessert. Et c’est jusqu’aux vêtements de pluie pour toutes qui sont prévus. Après la rencontre avec les membres venus mettre tout en place, Jowel dira : « Comment ? Ils sont partis ? Ils ne nous ont jamais vues et ils nous laissent toute leur maison ? Comme ça !!! » Suivent quatre jours de travail sérieux, ponctués d’excursions (Glacier du Trient, barrage d’Emosson), dans une très belle atmosphère de collaboration. Le point fort bien sûr étant la journée consacrée aux narratifs respectifs, un moment toujours douloureux, puisqu’il faut bien affronter l’histoire de l’autre si l’on veut dialoguer « pour de vrai ». Beaucoup de larmes et beaucoup d’empathie, un groupe de filles est toujours particulier dans une confrontation de ce type.
 
Mais aussi, cuisiner ensemble, nettoyer la salle de bain ensemble, prêter un pull, préparer une animation pour le soir, chanter au son du ukulélé, des moments que l’on ne peut partager que dans le « vivre ensemble ».
 
Le programme se poursuit, on redescend de la montagne, on s’arrête au Parc Aventure d’Aigle (parcours accrobranches), un moment de plaisir très apprécié, qui sera suivi par la rencontre des familles.
 
Dans le jardin de Fiuna, autour du buffet et dans une ambiance bon enfant, les présentations sont accompagnées de rires, les appréhensions tombent et, en fin de soirée, le groupe est divisé en couples de filles, une Israélienne et une Palestinienne, logées dans une famille hôte. Il est important
de noter que, ce soir-là, une jeune gymnasienne lausannoise a pu s’entretenir avec des membres du groupe pour alimenter son travail de maturité sur le conflit israélo-palestinien. On s’embrasse et, après l’entre-soi en groupe, l’aventure suisse commence. Elle sera profondément appréciée, et le long week-end proposé en famille s’avérera extrêmement profitable : les jeunes filles sont absolument ravies de leurs nouveaux amis, des programmes superbes qui leur sont offerts, de la rencontre avec l’autre, et c’est un franc succès. Une expérience à renouveler (pour la première fois cette année, le temps « famille » a été prolongé du samedi midi au lundi matin).
 
Il y a encore eu cette journée à Genève, avec l’excellent choix de visiter le Musée international de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge, et le jeu de piste concocté par l’équipe de Coexistences pour découvrir la ville. Encore un très beau moment.
 
Et que dire de cette belle rencontre à Lausanne avec Magali Hanselmann, cheffe du Bureau de l’égalité du canton de Vaud ? Ne l’oublions pas, outre le travail de dialogue, les jeunes filles réfléchissent à leur condition de femmes dans leurs sociétés respectives tout au long des rencontres en Israël.
 
Enfin, lors de la journée de préparation de la fête finale, j’ai pu observer que les danses folkloriques israéliennes et palestiniennes ne seraient pas présentées par chaque groupe, mais par toutes celles des filles qui en auraient envie. Elles se sont donc mutuellement enseigné hora et debka pour faire danser leurs familles et vous tous, amis de Coexistences, et cela réchauffait le cœur. Pas un bémol pour cette dernière aventure lausannoise, et beaucoup de chaleur humaine et de joie de vivre.




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